BUDAPEST 2009







Voyage à Budapest
21-27 septembre 2009


Le premier semestre 2009 a été marqué par notre PRINTEMPS MAGYAR. Cette saison hongroise a été organisée en partenariat avec le Musée des Beaux-arts de Dijon, dans le cadre de l'exposition "Fauves hongrois 1904-1914 : la leçon de Matisse". En complément des quatre conférences (Sissi, reine de Hongrie, par Jean des CARS ; Capa, connu et inconnu, par Françoise DENOYELLE ; Une histoire de la musique hongroise, par Frédéric ARCHAMBEAUD ; De Saint Etienne à Mathias Corvin, la Hongrie et les Hongrois au Moyen Age, par Marie-Madeleine CHALLEND de CEVINS) et des deux cycles cinéma (Cycle Vampire et Cycle Gyorgy Palfi), nous avons mis en place un voyage culturel d'une semaine à Budapest, à la fin du mois de septembre 2009. 16 personnes y ont participé.

Ce voyage était un peu particulier puisque nous avions décidé de passer une semaine complète à Budapest. D'ordinaire, les touristes ne s'y arrêtent que trois ou quatre jours. Et pourtant, ces sept journées dans la capitale hongroise, malgré un programme chargé et dense, furent insuffisantes pour découvrir tous les trésors de la ville. Nous avons proposé un plan chronologique (de l'empire romain à la fin de l'ère des Habsbourg), avec deux journées thématiques (Une Journée au Château, Une Journée à la Campagne).
Ce voyage a été organisé, selon notre programme, par l'Agence de Voyages Intermèdes. 


EN CONSTRUCTION

PROGRAMME

Premier jour : lundi 21 septembre 2009
De Suzon au Danube

Vol régulier Paris / Budapest en début d'après-midi.
A l'arrivée, accueil par le guide et transfert au centre ville.

Découverte de la ville depuis le point d'observation du Mont Gellert (235 m). A ses pieds, de part et d'autre du cours du Danube, on découvre les deux villes réunies le 17 novembre 1873 : à gauche, Buda et ses collines, dont la colline du château ; à droite, Pest, qui s'étend sur une vaste plaine. 

Buda et la Colline du Château, depuis le Mont Gellert.

Pest, depuis le Mont Gellert

Au sommet du Mont Gellert, on découvre également la citadelle construite par les Autrichiens pour surveiller la ville après le soulèvement de 1848-1849 (aujourd'hui transformée en hôtel et bar-lounge), ainsi que la Statue de la Liberté. Élevée en 1947, elle célèbre le souvenir de la libération de la ville par l'Armée rouge. L'occupation soviétique prenait le relais de celle des nazis. Depuis l'indépendance de 1989, elle est dédiée "à la mémoire de tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour l'indépendance, la liberté et la victoire de la Hongrie". 

La Statue de la Liberté

La journée se termine par une superbe croisière sur le Danube. Notre premier repas hongrois nous est servi à bord du Pannonia, dans la belle salle à manger ornée de boiseries, de belles lampes en laiton et d'un superbe plafond en vitraux Art Nouveau. Depuis le pont arrière du bateau, on découvre les rives du fleuve et les principaux monuments de la capitale, illuminés au milieu de cette douce nuit.

Nuit à l'hôtel.


Deuxième jour : mardi 22 septembre
Introduction à l'histoire de Budapest : des origines à la reconquête chrétienne

Cette première matinée est consacrée à la découverte du site d'Aquincum. C'est là que les Romains avaient établi un camp de légionnaires, puis une cité, tout près du limes, la frontière nord de l'empire qui longeait le fleuve. Les ruines de la cité se trouvent aujourd'hui dans le quartier d'Obuda, le "Vieux Buda". Rappelons qu'Hadrien fut gouverneur de la province de Pannonie Inférieure, avant de devenir empereur, et résida dans le palais d'Aquincum.
Outre les ruines de la cité civile (le camp militaire se trouvait quelques kilomètres au sud, les deux centres étant réunis par une voie et un aqueduc), où l'on devine les traces de demeures patriciennes, de boutiques, de temples, de thermes, le site offre un Musée archéologique tout juste rénové.  

L'entrée du Musée et du Site archéologique d'Aquincum

Jardin à péristyle dans les ruines d'une domus

Les ruines des thermes de la cité romaine

Depuis Obuda, où l'on aperçoit les traces de l'ancien amphithéâtre d'Aquincum, on longe le fleuve et ses quartiers populaires pour atteindre Buda. En chemin, on s'arrête sur la Colline aux Fleurs, l'une des plus charmantes de la ville, pour admirer le tombeau (turbe en turc) de Gül Baba, un poète turc qui, chose remarquable, a laissé un excellent souvenir aux habitants de la ville. Il était derviche bektashi. Son tombeau, qui n'est plus aujourd'hui qu'un simple cénotaphe, est l'une des dernières traces d'architecture ottomane à Budapest (avec les bain Rudas) et un lieu important de pèlerinage pour les Musulmans. 

La statue de Gül Baba

La visite se poursuit à la Porte de Vienne, l'entrée nord de la Colline du Château. C'est à l'intérieur des remparts, dans une vieille maison médiévale, que nous prenons notre déjeuner.

La Porte de Vienne

L'après-midi commence par la visite de l'étonnant Palais des Archives Nationales de Hongrie, où nous sommes reçus royalement par la responsable des acquisitions. Francophone, elle est ravie de faire découvrir ce trésor architectural, où bien peu de touristes étrangers osent pénétrer. Construit en 1923, il est dû à l'architecte Samu Pecz. Quant aux Archives de Hongrie, elles ont été créées à Bratislava en 1756 et transférées à Buda en 1784. Au 31 décembre 2004, elles conservaient 71 000 mètres linéaires de documents, dont les plus anciens remontent au 11ème siècle. 

Le Palais des Archives Nationales de Hongrie

Après une promenade dans les ruelles centenaires de la vieille ville de Buda, nous avons découvert l'un des fleurons du patrimoine de la capitale hongroise, la fameuse église du Couronnement. C'est Saint Etienne qui fonda ici le premier sanctuaire, peu après l'An Mil. Il fut reconstruit deux siècles plus tard, vers 1255, sous le règne de Bela IV. En 1279, l'église est consacrée à Notre-Dame-de-l'Assomption. Le premier souverain à s'y faire couronner est Charles Robert Ier, de la dynastie d'Anjou, en 1309. Le 23 mars 1456, l'église paroissiale devient église collégiale. Deux ans plus tard, on y célèbre l'arrivée à Budapest du nouveau roi, Mathias "Corvin" Hunyadi. Il fait restaurer l'église et reconstruire le clocher, qu'on appelle désormais "Tour Mathias". On prend également l'habitude d'appeler le bâtiment "église Mathias". Entre 1541 et 1686, l'église est transformée en mosquée : la mosquée de Soliman. C'est là que se produit le "miracle de Buda" : les Turcs avaient emmurés une statue de la Vierge, plutôt que de la détruire, mais, lors du siège de la ville par le prince Eugène de Savoie, un boulet tomba sur l'édifice et fit s'écrouler le mur qui protégeait la statue mariale ; les Turcs, retranchés dans les remparts de Buda, y virent un mauvais présage et ne tardèrent pas à capituler. Deux siècles plus tard, le 8 juin 1867, Ferenc-Jozsef (François-Joseph) et Erzsebet (Elisabeth, Sissi) y furent couronnés roi et reine de Hongrie, marquant ainsi les débuts de la double monarchie austro-hongroise. Pendant la cérémonie, Frans Liszt y dirige pour la première fois sa célèbre Messe du Couronnement.

Partie nord de l'église Mathias

Partie sud de l'église Mathias, avec le choeur

Portail sud de l'église Mathias

Le choeur de l'église Mathias, avec la statue de Saint Etienne
et le Bastion des Pêcheurs

C'est autour du choeur de l'église Mathias, le long des remparts de la vieille ville, que se dresse le fameux Bastion des Pêcheurs. On le désigne ainsi parce que c'est les membres de cette confrérie qui étaient chargés de la défense et de l'entretien de cette portion de la muraille au Moyen Age. Le nouvel ensemble, plus décoratif que défensif, est composé de terrasses, d'escaliers, de tours et de galeries couvertes ou découvertes qui constituent l'un des plus beaux points de vue sur le quartier de Pest. Le Bastion des Pêcheurs date des années 1895-1902. Les sept tours symbolisent les sept tribus magyars qui se sont installées ici en 896. Depuis 1906, on peut admirer ici la statue équestre de Saint Etienne, Etienne Ier Arpad, premier roi de Hongrie.

Le Bastion des Pêcheurs.

Le grand escalier du Bastion des Pêcheurs

La statue équestre de Saint Etienne
depuis l'escalier du Bastion des Pêcheurs

Le Parlement de Pest, depuis le Bastion des Pêcheurs

Dîner et nuit à l'hôtel.


Troisième jour : mercredi 23 septembre 2009
Premier intermède : une journée au château

Ce matin, le bus nous a déposé au pied de la Colline du Château, sur la place Adam-Clark, à l'extrémité occidentale du fameux Pont de Chaînes ou pont Szechenyi, du nom du comte Istan Szechenyi (1791-1860). Rejeton d'une dynastie traditionnellement fidèle aux Habsbourg, il est le fils du comte Ferenc Szechenyi, fondateur du Musée national de Hongrie. Istvan fut quand à lui le modernisateur de la nation. Le patriote Lajos Kossuth voyait en lui le plus grand des Hongrois. On lui doit notamment la fondation de l'Académie hongroise des Sciences mais aussi l'introduction en Hongrie de nombreuses réformes dans les domaines de l'économie, des transports et même des sports. Il est également célèbre pour avoir organisé et financé la construction du premier pont permanent entre les deux rives du Danube, entre les villes de Buda et de Pest. Confiés à l'ingénieur écossais Adam Clark, sur un projet de l'anglais William Tierney Clark, les travaux débutèrent en 1839 et durèrent dix ans. Le pont suspendu avec ses 380 mètres de long fut inauguré le 20 novembre 1849. Ce fut la première étape de l'union entre les deux villes, qui ne devait être effective que 24 ans plus tard.

Une des piles du Pont de Chaînes

L'un des lions de pierre du Pont de Chaînes

Détail du Pont de Chaînes

C'est de la place Adam-Clark que part le célèbre funiculaire de Buda. Ouvert au public le 2 mars 1870, c'est le deuxième funiculaire de ce type construit en Europe, après celui de Lyon. La ligne de 95 mètres de long grimpe une hauteur de 51 mètres à la vitesse de 1,5 mètre par seconde. Elle se compose de deux voitures qui peuvent accueillir jusqu'à 24 personnes chacune. Détruite lors de la Seconde Guerre mondiale, la ligne n'a été remise en service que le 4 juin 1986.

Au pied du funiculaire de Buda

Une des deux voitures du funiculaire

Dans le funiculaire

La "gare supérieure" se trouve à la limite de la charmante place saint-Georges. Symboliquement, elle est bordée par les deux résidences des chefs d'Etat successifs ou de leurs représentants : au nord de la place, on voit le palais Sandor (Alexandre) qui est aujourd'hui la résidence du Président de la République de Hongrie ; au sud, c'est le château royal de Buda, siège pluricentenaire des rois de Hongrie ou de leurs représentants.

Elevé en 1803 dans un style néoclassique, le palais Sandor est l'oeuvre d'un des plus grands architectes hongrois, Mihaly Pollack (1773-1855). Totalement détruit lors des combats de la Seconde Guerre mondiale, il resta à l'état de ruine jusqu'en 2002. Un an plus tard, il devenait la résidence du chef de l'Etat hongrois.

Le palais Sandor

Juste en face, on peut admirer la somptueuse grille du château royal. Sa particularité, c'est qu'elle ne donne pas directement sur les jardins du palais mais sur un escalier qui descend jusqu'à eux par plusieurs volées. C'est l'une des techniques utilisées lors de la reconstruction du monument sous François-Joseph pour régler le problème de la différence de niveau entre le site de la résidence royale et le reste de la colline. Pour le bâtiment proprement dit, une autre solution a été trouvée : l'étage noble donne de plein pied sur la place saint-Georges (c'était jadis l'entrée principale du palais) tandis qu'il repose sur un rez-de-chaussée sur tout le reste de sa superficie. A l'ouest, de l'autre côté de l'édifice, une longue rampe descend en pente douce depuis la place saint-Georges jusqu'au niveau du château.
La grille du château royal est surplombée par une statue étrange. C'est le fameux Turul, l'oiseau mythique qui, selon la tradition, aurait guidé les sept tribus magyars jusqu'au bassin du Danube, au pied des Carpates. La statue, placée là en 1905, est l'oeuvre du sculpteur Gyula Donath (1850-1909).

La grille du château royal avec le Turul

La grille du château royal et l'escalier qui descend aux jardins.

Le Turul

Au pied de la façade orientale du Château royal de Buda, les jardins forment une vaste esplanade qui domine le Danube et le quartier de Pest. En son centre, une statue équestre néo-baroque représente le prince Eugène de Savoie. Elevée ici en 1900, elle y fut placée en attendant que soit achevée une statue équestre du roi Ferenc-Jozsef, mais c'est toujours le prince Eugène qui domine la ville. C'est lui qui met fin, en 1683, au siège de Vienne par les troupes ottomanes. Il participe également à la Sainte Ligue qui libère Budapest le 2 septembre 1686. Il bat les Ottomans à Mohacs, le 12 août de l'année suivante et, finalement, inflige une sévère défaite au sultan lors de la bataille de Zenta le 11 septembre 1697. A juste titre, le prince Eugène de Savoie-Carignan est considéré comme l'un des libérateurs de la Hongrie. C'est donc tout naturellement qu'il trône devant le palais des Habsbourg.

Le Danube et le Parlement depuis la terrasse du Château royal

La statue du prince Eugène de Savoie
devant le corps central du palais

Le château royal de Buda, tel que nous le découvrons aujourd'hui, est l'aboutissement de plusieurs siècles de constructions, d'agrandissements, de restaurations, d'embellissements. Il serait long et fastidieux d'en retracer l'histoire. Limitons-nous à quelques dates :
- 1247-1265 : le roi Bela IV fait élever ici, à l'extrémité sud de la colline de Buda, un premier château-fort, de type médiéval,
- 1410-1420 : le roi Sigismond de Luxembourg, qui est aussi souverain du Saint Empire Romain Germanique, fait transformer le château en style gothique, pour en faire sa résidence principale,
- 1476 : après son mariage avec Béatrice de Naples, le roi Mathias Corvin fait reconstruire l'ensemble dans le style Renaissance. Le château royal comprend une vaste cour d'honneur, une loggia à l'italienne, des salles aux plafonds dorés. Avec ses collections de statues et sa fameuse bibliothèque, le site devient l'un des centres européens de l'humanisme,
- 1541 : les Ottomans s'emparent de Buda et laissent le château royal dépérir. On l'utilise comme caserne, comme entrepôt, comme écuries. Les tentatives successives de reconquête par les Chrétiens endommagent sérieusement l'édifice, jusqu'au grand siège de 1686 au cours duquel il est presque entièrement détruit sous les boulets de canon autrichiens,
- 1715 : Charles III de Habsbourg fait raser les ruines et construire un petit palais baroque,
- 1748-1769 : le comte Grassalkovitch, fidèle serviteur de Marie-Thérèse, lance une souscription nationale pour offrir une résidence digne de ce nom à la reine de Hongrie. Le palais de 1715 est agrandi et embelli,
- 1770 : Marie-Thérèse installe un couvent dans le palais, sans y avoir jamais résidé elle-même,
- 1777 : la reine chasse les nonnes pour les remplacer par des étudiants, lorsqu'elle ordonne le transfert de l'Université de Nagyszombat dans la capitale,
- 1791 : le château redevient résidence, en l'occurrence celle du nouveau palatin de Hongrie, le représentant personnel du roi en son royaume, puisque celui-ci réside à Vienne, en Autriche. Pour la première fois dans l'histoire du royaume, cette dignité est accordée à un fils du souverain,
- 1850-1856 : une première série de travaux de rénovation et d'embellissement intervient sous le règne de François-Joseph. Les intérieurs sont restaurés dans le style roccoco,
- 1875-1912 : après l'établissement du fameux compromis austro-hongrois et la création de la double monarchie, le nouveau gouvernement indépendant de la Hongrie souhaite offrir à son souverain le plus beau palais d'Europe. L'Etat finance une campagne de travaux qui va durer près de 40 ans et dont le résultat est le palais que nous pouvons admirer aujourd'hui. Enfin... presque !
- 1944-1945 : 25 ans après l'exil des Autrichiens, les Allemands s'enferment dans le château, bombardé par les soldats de l'Armée Rouge, pendant le siège de Budapest. Une nouvelle fois, l'édifice est en ruines,
- 1950-1966 : les Hongrois décident de relever l'un des fleurons de leur patrimoine. Les travaux sont entrecoupés de nombreuses campagnes de fouilles archéologiques. Seul le gros oeuvre est restauré,
- 1980 à aujourd'hui : le gouvernement décide d'installer un certain nombre d'institutions culturelles dans la carcasse vide. Au fil des années qui suivent, les intérieurs sont réaménagés afin d'accueillir musées et bibliothèques, qui ont fait l'objet des visites de la journée.

La terrasse occidentale du Château royal

La Fontaine du roi Mathias

La Porte des Lions du palais

La journée a commencé par la visite du Musée de l'Histoire de Budapest, ou Musée du Château. Comme son nom l'indique, il retrace l'histoire de la ville, mais aussi du royaume de Hongrie. Les conservateurs y ont intégrées les traces les plus anciennes qui restent du vieux château gothique de Sigismond. Dans les entrailles du musée, on peut ainsi visiter des salles médiévales, ainsi que la chapelle du temps du roi Mathias, et la belle salle des Chevaliers, parfaitement restaurées. Ce musée est aussi le lieu d'exposition d'une étonnante collection de statues baroques. Lors des travaux de 1715, elles avaient été jetées comme des vieux objets dans la terre qui servit au nivellement de la colline. On ne les a redécouvertes qu'en 1974. Autre élément important : la cour du palais baroque de Marie-Thérèse, qui a été conservée au centre d'une aile du palais de ses successeurs.

Après un copieux déjeuner dans une vieille bâtisse de Buda, nous sommes revenus au château pour une visite exceptionnelle: celle de la Bibliothèque Nationale de Hongrie, également appelée Bibliothèque Szechenyi. Comme la veille aux Archives Nationales, nous avons été accueillis par une conservatrice francophone, ravie de nous faire découvrir quelques-uns des trésors de cette bibliothèque, ainsi que son fonctionnement actuel. Installée en 1985 dans l'aile de Krizstinavaros, celle des appartements privés des souverains, elle s'élève sur sept étages, dont quatre souterrains. Fondée en 1802 par Ferenc Szechenyi, le père du célèbre réformateur, elle conserve aujourd'hui plus de 8 millions de documents, dont 2,5 millions de livres, 385 000 périodiques, 1 million de manuscrits, 200 000 plans et cartes, 320 000 dessins et gravures... Parmi les pièces les plus anciennes, on trouve la Chronica Hungarorum, qui date de 1473, mais aussi 1 814 incunables et, plus généralement, 8 600 documents antérieurs à 1711. Mais le trésor de cette bibliothèque reste l'ensemble des 35 codex provenant de la Biblioteca Corvina, la collection du roi Mathias.

Le balcon de la Bibliothèque Nationale de Hongrie

La journée s'est achevée par la visite de la Galerie Nationale Hongroise, un musée consacré à l'art hongrois. Les conservateurs francophones du musée nous ont proposé deux visites : la première consacrée aux collections de sculptures et de peintures religieuses du Moyen-Age et de la Renaissance, la seconde aux somptueux retables baroques qui occupent l'ancienne salle du trône du Château royal. Puis nous sommes descendus dans les entrailles de la colline, pour visiter la crypte des Palatins, située sous la chapelle royale aujourd'hui disparue. C'est là que sont inhumés les Palatins de Hongrie de la période habsbourgeoise, par ailleurs membres de la dynastie régnante. Moment étonnant où la conservatrice, traduite en direct par notre accompagnatrice, nous a raconté de manière assez peu protocolaire l'histoire de la branche des Habsbourgs de Hongrie. Fou rire garanti pour tout le monde... au milieu des monuments funéraires des Palatins et de leurs épouses ! Après ce moment de détente, chacun a pu se promener librement parmi les salles et les collections de ce fabuleux musée. Certains sont rentrés à l'hôtel en bus, d'autres ont flané dans les rues de Buda et de Pest. En voici quelques images...

Le portail oriental du Château royal
avec son corbeau, référence à Mathias Corvin

Les ruines des dépendances du palais de François-Joseph

Le musée d'Histoire de la Musique à Buda

Le Parlement de Buda, depuis le Pont de Chaînes

Le fameux palais Gresham, au bout du Pont de Chaînes, côté Pest

L'Académie Nationale des Sciences de Hongrie


Dîner et nuit à l'hôtel.


Quatrième jour : jeudi 24 septembre 2009
Le compromis austro-hongrois et la création de Budapest

Après deux jours passés du côté de la ville médiévale de Buda, sur la rive gauche du Danube, nous restons cette fois sur la rive droite, où se trouve notre hôtel, pour découvrir la ville moderne de Pest.

La journée débute par la visite du fameux Parlement hongrois, large vaisseau dressé sur les bords du fleuve et largement inspiré du Parlement de Westminster, à Londres. Après l'instauration de la double monarchie et l'avènement d'un gouvernement et d'un parlement indépendant en Hongrie, la question du siège de la représentation nationale se posa rapidement. Un concours fut lancé. C'est le projet d'Imre Steindl (1839-1902) qui fut choisi mais, chose étonnante, les deux projets suivants furent également mis en oeuvre, en face du Parlement, afin d'y installer d'autres institutions du royaume de Hongrie. Les travaux débutèrent le 12 octobre 1885 et s'achevèrent le 8 octobre 1902, quelques semaines après la mort de l'architecte. Il fallut même attendre 1904 pour que les derniers détails du décor intérieur soient achevés. Toutefois, dès 1896, le bâtiment était suffisamment avancé pour qu'on puisse procéder à son inauguration, dans le cadre des célébrations du Millenium de 1896, le millénaire de la création de la nation hongroise (l'arrivée des sept tribus magyars dans le bassin du Danube en 896). En outre, le 8 juin 1896, on pouvait célébrer le 29ème anniversaire du règne de François-Joseph, par une séance plénière des deux chambres de l'Assemblée Nationale.
Les travaux employèrent plus d'un millier d'ouvriers, 40 millions de briques et 40 kg d'or. Traité dans le style néo-gothique, comme le palais de Westminster, donc, le bâtiment symétrique mesure 268 mètres de long et 23 mètres de large. Le dôme central s'élève à 96 mètres, nouvelle référence à l'année 896. La façade principale est celle qui donne sur le Danube, mais on y accède par l'autre coté, du côté de la ville.

Le Parlement hongrois dans le quartier de Pest

L'entrée principale du Parlement hongrois

Le dôme du Parlement hongrois

Détails du décor néogothique du Parlement

Détails du décor néogothique du Parlement

Détails du décor néogothique du Parlement

Détails du décor néogothique du Parlement

Fleuron du patrimoine hongrois, c'est aussi l'un des rares monuments de Budapest où il est possible de prendre des photographies des espaces intérieurs. En voici quelques vues.

Le premier élément important du décor intérieur est le monumental escalier d'honneur. Depuis le vestibule central, une première volée de marche s'élève jusqu'à un palier. De là, on continue l'ascension par un gigantesque escalier, tandis que, derrière nous, deux volées partent dans l'autre sens vers les salles de la façade d'entrée. La cage d'escalier mesure 32 mètres de long, 15,5 de large et 20,9 de hauteur. Les trois compartiments du plafond ont été peints par Karoly Lotz, qui a également oeuvré à l'Opéra de Budapest. Comme l'ensemble, ces peintures sont à la gloire de la Hongrie et de l'Assemblée Nationale. Dans ce cadre somptueux, on peut voir la statue d'Imre Steindl.

L'escalier d'honneur du côté de la façade d'entrée

L'escalier d'honneur du côté de la façade principale

Le plafond de l'escalier d'honneur

La grande volée de l'escalier d'honneur conduit à la pièce maîtresse du Parlement de Hongrie, la salle de la Coupole. Elle n'est pas ronde, mais hexadécagonale : les 16 côtés sont soutenus par autant de piliers massifs. Son "diamètre" est de 20,8 mètres et sa hauteur de 27,2 mètres. Rappelons qu'à l'extérieur, la pointe du dôme culmine symboliquement à 96 mètres.

La Salle de la Coupole

La coupole du Parlement

C'est au centre de cette salle, au centre donc du bâtiment et, en un sens, de la Nation, que sont conservés sous une très stricte surveillance les objets les plus précieux de Hongrie. Il s'agit de la Sainte Couronne de Hongrie, également connue sous le nom de Couronne de Saint-Etienne. Chose assez rare dans le monde, on considère que la souveraineté sur la Hongrie repose dans cette couronne, et non en un homme (le roi de Hongrie...), une institution (le Parlement de Hongrie...) ou une entité (la Nation hongroise...). Ainsi, pour être le souverain légitime de la Hongrie, il faut posséder ce trésor. D'après la légende, la couronne aurait été envoyée par le pape à Etienne, de la dynastie des Arpad, afin qu'il fonde le royaume de Hongrie, à Noël  de l'an Mil ou le 1er janvier 1001. Etienne Ier devint ainsi le premier roi de Hongrie. Il semblerait qu'elle soit en fait plus tardive, créée par Béla III qui rassembla deux couronnes : la corona graeca et la corona latina. Le première est un bandeau en or de 2,5 cm de large et 20,5 cm de diamètre, ornée de nombreuses figures émaillées, semblables à des icônes byzantines, d'où son nom. On y reconnaît le Christ Pantocrator, plusieurs saints de l'église grecque, ainsi que l'empereur Michel Doukas VII (1071-1078). Quant à la seconde, ce n'est qu'un ajout à la première, afin de la compléter, et surtout de supporter l'élément principal : la croix penchée ou cassée, selon les légendes (penchée parce que seul le Christ peut être couronné d'une véritable croix, cassée lors d'une des nombreuses péripétie de son histoire).

La Sainte Couronne de Hongrie

La Salle du Dôme permet de gagner, par des salons intermédiaires, les galeries entourant les deux salles de séance de l'Assemblée Nationale de Hongrie. Aujourd'hui, une seule d'entre elle est occupée puisque l'Assemblée Nationale est devenue monocamérale.

Vers le salon d'accès à l'une des salles de séances

Une salle de séances du Parlement hongrois

Détail de la salle de séances

Détail de la salle de séances

Une galerie d'accès à la salle de séances

Les portes-cigares numérotés des galeries du Parlement

Détail des portes-cigares

Pour terminer, voici quelques détails du décor intérieur néo-gothique du Parlement.

Détail du décor du Parlement

Détail du décor du Parlement

Détail du décor du Parlement

Détail du décor du Parlement

Détail du décor du Parlement

Détail du décor du Parlement

Comme nous l'avons dit, deux autres projets pour le Parlement ont tout de même été construit, en face de celui-ci, de l'autre côté de la place Kossuth. A droite, le Ministère de l'Agriculture, de style néo-classique. A droite, ce qui était alors la Cour de Cassation, mais qui abrite désormais le Musée Ethnographique. Ce bâtiment est remarquable par son gigantesque hall de style Renaissance.

Le Monument à Lajos Kossuth sur la place du même nom

Le Musée Ethnographique (ancienne Cour de Cassation)

Le hall du Musée Ethnographique

Le hall du Musée Ethnographique

Détail du hall du Musée Ethnographique

Détail du hall du Musée Ethnographique

La matinée s'est poursuivie par un autre haut lieu du Budapest du premier 20ème siècle : la Grande Synagogue de la rue Donahy. Pour les raisons que l'on imagine, c'est l'un des édifices les mieux protégés de la capitale hongroise, un lieu empreint d'une immense émotion qui a beaucoup marqué les participants au voyage. Construite entre 1854 et 1859, c'est la plus grande d'Europe (et la deuxième du monde, après celle de New-York), avec 3 000 places assises. Elle est traitée dans un style oriental, aux références à la fois byzantines et mauresques. Son originalité vient du fait que les Juifs en avaient confié l'exécution à un architecte catholique, qui y intégra un certain nombre d'éléments de sa propre religion, par exemple le plan basilical, mais aussi la Table de lecture de la Torah, qui est placée au fond, comme dans un choeur d'église chrétienne, au lieu de se trouver au centre de l'édifice. Cela ne perturba pas la population juive de Budapest, connue pour son progressisme. La Grande Synagogue de Budapest est également l'une des seules au monde à disposer d'un orgue. C'est Franz Liszt en personne qui joua lors de l'inauguration du lieu de culte.

La Grande Synagogue de Budapest

Le portail de la Grande Synagogue

Les galeries de la synagogue

Le sanctuaire de la Grande Synagogue

A l'arrière de la Grande Synagogue, on en trouve une seconde, plus petite, qui est utilisée en hiver. Mais c'est là, surtout, qu'est installé le Monument des Martyrs Juifs de Hongrie. Au commencement de la Seconde Guerre mondiale, la population juive de Budapest était estimée à 200 000 personnes. Bien qu'allié d'Hitler, le régent Horthy parvint à protéger ses Juifs. Mais, en 1944, craignant la trahison du vieil amiral, le Fuhrer ordonna à ses troupes d'envahir la Hongrie. Dès le mois de novembre, le quartier juif qui entourait la synagogue fut transformé en un véritable ghetto, où les Juifs furent parqués. Comme ailleurs en Europe, le ghetto était coupé du reste de la ville, son approvisionnement était au bon-vouloir des occupants nazis et les déchets n'étaient plus évacués. Bien vite, des épidémies se répandirent, notamment la typhoïde. Plus de la moitié des Juifs de Budapest fut envoyée vers les camps de la mort. La ville fut libérée par l'Armée rouge le 13 février 1945, quelques mois à peine après la création du ghetto. Mais, sur 200 000 Juifs, seuls 70 000 avaient survécu à Budapest. Le nom de chacun d'entre eux est gravé sur les milliers de feuilles du saule pleureur métallique d'Imre Vargas, qui constitue le Monument des Martyrs Juifs. A ses pieds, on trouve le Mémorial des Justes parmi les Nations, diplomates ou hommes d'affaires qui ont risqué leur vie et leur carrière pour sauver des innocents : le vice-consul suisse Carl Lutz, l'homme d'affaire italien Giorgio Perlasca, le diplomate espagnol Angel Sanz Briz, le nonce Angelo Rotta, mais surtout le diplomate suédois Raoul Wallenberg, qui fut envoyé en Hongrie par son gouvernement dans le seul but d'y délivrer des passeports aux soi-disant citoyens suédois en attente de rapatriement. On estime qu'il sauva ainsi entre 30 000 et 100 000 personnes. Accusé par les Soviétiques d'être un espion à la solde des Etats-Unis, il disparut définitivement le 1er mars 1945, quelques jours après la libération de Budapest. La cour arrière de la Grande Synagogue de Budapest, où se trouve le Monument des Martyrs Juifs de Hongrie, se nomme aujourd'hui Parc mémoriel Raoul-Wallenberg.

Après ce moment d'émotion, nous sommes revenus à des considérations plus terre-à-terre, avec un très agréable déjeuner à la terrasse ensoleillée de la Maison Gerbeaud. Situé sur la place Vorosmarty, c'est l'un des plus célèbres cafés d'Europe. L'histoire commence avec la fondation de la pâtisserie d'Henry Kugler, en 1858, sur la place Jozsef Nador de Pest. Il est réputé pour vendre les meilleurs glaces de la ville. En 1870, il transfert sa boutique place Vorosmarty. On y vient boire de succulents cafés ou ses fameux thés de Chine et de Russie, en dégustant la célèbre Tarte Kugler. Franz Liszt est un inconditionnel de l'établissement. En 1884, la famille Kugler fait venir de Paris un pâtissier suisse, Emile Gerbeaud qui, peu à peu, reprend l'affaire et lui donne son nom. Le Café Gerbeaud est né. En 1899, il a déjà 150 employés, dont beaucoup sont des apprentis qui viennent de l'Europe entière pour faire leurs armes dans la plus réputée des pâtisseries du Vieux Continent. L'année suivante, il est invité à l'Exposition Universelle de Paris et on lui attribue même la Légion d'Honneur ! En 1910, il fait décorer les salons de son café dans un style rococo très raffiné. A sa mort, le 8 novembre 1919, la Maison Gerbeaud revient à sa femme, Ester, qui s'en occupe jusqu'en 1940. De 1950 à 1984, on oublie un peu la mémoire du patron, en renommant l'établissement "Vorosmarty". Finalement, en 1995, un homme d'affaires allemand rachète l'établissement, recrée le décor de l'époque d'Emile Gerbeaud et lui rend son nom. Il propose aujourd'hui une "brasserie", qui est en fait un très charmant restaurant.

Le bâtiment du Café Gerbeaud

L'enseigne du Café Gerbeaud

Les salons du Café Gerbeaud

Après la visite de la Grande Synagogue de Budapest en fin de matinée, c'est à la basilique Saint-Etienne qu'est consacré le début de l'après-midi. C'est le plus grand édifice religieux du pays (87,4 m de long sur 55 m de large). Comme le Parlement, elle culmine symboliquement à 96 mètres. La première pierre a été posée en 1851. La dernière le sera ... 54 ans plus tard, en 1905. Cette durée s'explique facilement : en 1868, alors que l'édifice était déjà bien avancé, la coupole s'effondra. Il fallut alors revoir les plans et les aspects techniques de la basilique, puis raser les éléments à reprendre et  donc, en somme, repartir de zéro. Au cours de ce demi-siècle de travaux, plusieurs architectes furent responsables de la construction, et notamment le célèbre Miklos Ybl. La durée des travaux explique également la juxtaposition de plusieurs styles : néoclassique, Renaissance... Le plan est en croix grec, avec neuf parties distinctes, dont la partie centrale est recouverte par la gigantesque coupole. La façade d'entrée est ornée de deux clochers. Dans le clocher sud, on trouve la plus grosse cloche de Hongrie (9 tonnes). On peut accéder au sommet du dôme par un ascenseur et un escalier de 364 marches.

Façade de la basilique Saint-Etienne

Détail de la façade et dôme de la basilique

Détail de la façade

Détail de la façade

Portail de la basilique

Clocher nord et dôme de la basilique

Dôme de la basilique du côté du choeur

Porte latérale du portail d'entrée

Coupole de la basilique

Vue du choeur de la basilique

Autel dans le bras nord du transept

Autel dans le bras sud du transept

La chaire, dans la partie centrale

Détails du décor de la basilique

Détail du décor de la basilique

Détail du décor de la basilique

On aura compris que cette église est consacrée à Etienne Ier de Hongrie, le premier roi, couronné dans la nuit de Noël de l'An Mil. C'est lui qui convertit les Magyars au catholicisme romain et le pape Grégoire VII s'empressa donc de la canoniser, dès 1083, à peine 50 ans après sa mort. C'est donc assez logiquement qu'est conservée ici, dans une chapelle située derrière le choeur, la relique la plus sacrée du peuple hongrois : la Sainte Dextre, autrement dit la main droite momifiée de Saint Etienne.

Le reliquaire de la Sainte Dextre

La Sainte Dextre

L'après-midi s'est poursuivi à deux pas de l'hôtel, parmi les collections du Musée National Hongrois. Il s'agit d'un musée d'histoire, évidemment consacré aux péripéties de la nation hongroise. Comme nous avions déjà abordé longuement l'histoire ancienne du pays (époque romaine, fondation du royaume magyar, occupation ottomane), notre guide nous a conduit dans la seconde partie de ce beau musée. A travers les explications données aux tableaux, plans, maquettes, photographies, objets d'art, etc., nous avons découvert quelques aspects de l'histoire plus récente du pays : la reconquête, l'ère des Habsbourgs, la révolution de 1848-1849 et la brève République, le compromis austro-hongrois, la création de Budapest, la Première Guerre et mondiale et le traité de Trianon, la régence d'Horty, la Seconde Guerre mondiale, l'occupation soviétique, l'indépendance de 1989...
Le Musée National Hongrois a été créé sur l'initiative de Ferenc Szecheniy (également fondateur de la Bibliothèque Nationale et père du grand réformiste qui a fait construite le Pont de Chaîne, comme nous l'avons déjà dit). C'est d'ailleurs à partir de ses propres collections qu'il a constitué l'embryon du musée, bientôt étendu grâce à un legs de sa veuve. Il s'agit d'abord d'un musée d'histoire naturelle, qui, sur l'initiative du Parlement hongrois, se transforme rapidement en musée d'histoire nationale. Les collections sont d'abord présentées dans le bâtiment de la Bibliothèque Nationale (qui n'occupait pas, alors, le château royal), puis, en 1846, elles sont transférées dans le palais néoclassique construit par Mihaly Pollack, le plus grand architecte de l'histoire hongroise. Deux ans plus tard, le musée d'histoire rentrait justement dans l'Histoire : c'est sur les marches, au pied de la majestueuse colonnade, que le poète Sandor Petofi procéda à la lecture de son célèbre poème qui lança la révolution de 1848-1849. C'est donc ici qu'on célèbre encore aujourd'hui la Journée Nationale de Commémoration de 1848. Après cela, le bâtiment continua à jouer un rôle politique puisque, après l'établissement du compromis austro-hongrois et en attendant l'achèvement du Parlement, la Chambre Haute de l'Assemblée Nationale désormais indépendante siégea dans la Grande Salle du musée.

Façade du Musée National Hongrois

Détail du fronton du Musée National Hongrois

Après cela, certains sont restés dans le musée, d'autres sont parti visiter deux églises, d'autres encore ont préféré rentrer à l'hôtel tout proche.

Dîner et nuit à l'hôtel.